Les oreilles décongelées, je peux enfin m'enfermé dehors... La conjonction des astres Froid, vidéo énervante et Free taxi ,associée à une photo d'e-phone suffisament trouble nous convainc : C'est sûr les conditions sont excellentes... Aprés plusieurs tentatives d'approches aussi inefficaces que boueuses, nous finissons par apercevoir les stat' laissées par l'ouveur. L'indication du panneau est pourtant claire : GOUFFRE. Un pré ensolleillé permet de s'équiper tranquille et les cordes en place nous méne rapidement à l'attaque. Nous avons la chance que le pilier de la premiére longueur se soit effondré pour nous permettre un échauffement plus efficace. Des trous naturels sympathiquement placés dans un bon gros dévers, un réta accrobatique puis une coulée de glace compose ce M6. Redescente à la case départ et Kora attaque à son tour en téte. Aprés deux fois L1 dans les bras, je suis à point chaud pour La fameuse longueur. La comparaison de l'état de fatigue du Guesquier avec le parcours d'un 8b n'est pas là pour me rassurer. Je me motive en me disant que le gaillard avale ce type de difficulté à froid, une main dans le dos, même le matin au réveil d'une soirée arrosée. Accompagné de mes 17 dégaines, j'attaque une premiére colonne de glace et me voilà au pied du mur, pas de maçon mais une rampe plate dans un surplomb qui donne direct le théme. La majorité des trous est forée mais toujours trés difficiles à trouver, quelque rares traits de cake permettent d'enchainer 2 mouv' sans passer 5 minutes pendus sur les pioches...Aprés une bonne heure de lutte, je pose un pied sur le rideau de glace. REPOS. Vu de prés, la quantité et la qualité du support habituellement salvateur (la glace, quoi) peut se résumer à faible et improbable. En mulant comme un sourd, je gagne l'antépénultième spit. Sans glace, pas d'autre moyen que le bon vieux tire-clou jusqu'au point suivant. Dégouté mais quand même bien content d'en finir, je profite des quelques métres de glace qui me reste. Rappel et retour à R1 pour retrouver mon frozen Kora.
Courir ne m'intéresse pas ! Plus que mon esprit, mon corps est contre ! Il y a un an, allez savoir pourquoi je propose à mon épouse un petit footing, le premier depuis 18 ans. On part tranquille, et bim après 20 minutes, un claquage !!!! Bref, plus jamais. Néanmoins, le monde mystérieux des trailers m'interroge. Je veux bien comprendre que quelques extra-terrestres s'enquille un Tour du Mont-Blanc en deux dizaines d'heure mais les 2000 autres, ils font comment ?! Ce sont eux, les finishers de la dernière heure, ceux qui ont tout donné, ceux qui descendent la rue Vallot avec les jambes flagellantes, qui m'ont inspiré quand, au milieu des années 2000, j’assistais à l'arrivé de l'UTMB. La barrière horaire est grosso modo placée à 24h, inconsciemment j'additionne les horaires de quelques voies "classiques". Montée au refuge + approche + ascension + retour, à la louche je m'amuse à y ajouter les délais sans emprunter les remontés mécaniques. Mat