Passés le névé par une grande traversé horizontale sur la droite, nous arrivons au pied du verrou de la voie. Une longueur d'A1, L10, additionnée à celle en 5+, L11, nous offre enfin du dry plus classique, M5/6. Bons verrous et protections correctes, merci les copains de m'avoir laissé passer en tête. L12 en A2 est une traversée à l'horizontale à droite. Peu de pieds, coincements de lames précaires puis mixte sur des blocs peu stables me donne 2 heures de lutte difficiles.
Courir ne m'intéresse pas ! Plus que mon esprit, mon corps est contre ! Il y a un an, allez savoir pourquoi je propose à mon épouse un petit footing, le premier depuis 18 ans. On part tranquille, et bim après 20 minutes, un claquage !!!! Bref, plus jamais. Néanmoins, le monde mystérieux des trailers m'interroge. Je veux bien comprendre que quelques extra-terrestres s'enquille un Tour du Mont-Blanc en deux dizaines d'heure mais les 2000 autres, ils font comment ?! Ce sont eux, les finishers de la dernière heure, ceux qui ont tout donné, ceux qui descendent la rue Vallot avec les jambes flagellantes, qui m'ont inspiré quand, au milieu des années 2000, j’assistais à l'arrivé de l'UTMB. La barrière horaire est grosso modo placée à 24h, inconsciemment j'additionne les horaires de quelques voies "classiques". Montée au refuge + approche + ascension + retour, à la louche je m'amuse à y ajouter les délais sans emprunter les remontés mécaniques. Mat