Certains trouvent les arétes laborieuses, je fais partie de ceux qui adore ce genre de terrain. Rarement difficile, il faut développer son sens de l'itinéraire pour éviter d'avoir toujours le nez dans le topo et c'est parti, y a plus qu'à se laisser guider en naviguant de vires en fissures. Grace à un bon névé, on a pû monter direct à la bréche de Trélaporte depuis les échelles du refuge de l'Envers. Ayant pris le dernier train, on bourrine pour arriver jusqu'à l'aréte avant la tombée de la nuit. Les 50 premiers métres sont surprenants, le rocher est raide, humide et un peu friable. Aprés ça déroule sur des vires herbeuses qui permettent de prendre rapidement de l'altitude, une centaine de métres de 3/4 en bon rocher conduisent sans probléme à l'aréte où une magnifique dalle de granit quasi horizontale garantie une nuit royale. Le lendemain, l'attaque repérée un peu trop rapidement se révèle plutot ardue et nous fait errer un bon moment avant de trouver un passage à l'intérieur d'une faille de 30 métres de haut, Ambiance...La suite grimpe toujours dans du 4+/5 athlétique. La qualité du rocher s'améliore nettement dés que l'on repasse en face Est et que l'on grimpe sur le pilier issu de l'aiguille de la République. Des passages bien classes et souvent exigeant même jusqu'à la brêche de la République. Un systéme de fissures en 4 remonte le mur pour mener sur une aréte secondaire, on se débrouille au mieux pour atteindre le sommet des Charmoz. Retour à la civilisation un peu brutale mais le parcours qui méne au sommet du Grépon est extrémement ludique et varié en excellent rocher, Dément. Redescente en direction des Nantillons par les rappels, c'est complétement nul et exposé aux chutes de pierres. C'est sûr, il vaut mieux privilégier le redescente par la voie normale : plus rapide et largement plus sûr. Le projet initial était de poursuivre sur la traversée des Aiguilles mais la remontée du Brégeault ne nous inspire guére. On fini donc au Plan bien dépité mais le bivouac dans l'herbe est tellement sympa et le réveil au milieu des randonneurs plutôt inatendu ...
Courir ne m'intéresse pas ! Plus que mon esprit, mon corps est contre ! Il y a un an, allez savoir pourquoi je propose à mon épouse un petit footing, le premier depuis 18 ans. On part tranquille, et bim après 20 minutes, un claquage !!!! Bref, plus jamais. Néanmoins, le monde mystérieux des trailers m'interroge. Je veux bien comprendre que quelques extra-terrestres s'enquille un Tour du Mont-Blanc en deux dizaines d'heure mais les 2000 autres, ils font comment ?! Ce sont eux, les finishers de la dernière heure, ceux qui ont tout donné, ceux qui descendent la rue Vallot avec les jambes flagellantes, qui m'ont inspiré quand, au milieu des années 2000, j’assistais à l'arrivé de l'UTMB. La barrière horaire est grosso modo placée à 24h, inconsciemment j'additionne les horaires de quelques voies "classiques". Montée au refuge + approche + ascension + retour, à la louche je m'amuse à y ajouter les délais sans emprunter les remontés mécaniques. Mat