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Dry Tooling en Scottland, Quarry Newtyle.

Pas la peine de dire le contraire, j'adore étre pendu sur mes piolets accrochés à des trous forés avec une perceuse munie d'une énorme mèche de 15. De cette passion est née le DTS. Un jour, j'ai découvert qu'en Ecosse un circuit de dry tool avait été baptisé STS. Quand on a des cousins, quoi de plus normal que d'aller leurs rendre visite. Récit.
Rendez vous à Cham', pour une fois le Jon arrive à l'heure mais pris dans le dénouement du drame des Grandes Jorasses je n'arrive à m'extirper du bureau du PG. Départ en catastophe, sac fait en vitesse, on se jette dans la voiture. Oups, la vignette est obligatoire sur l'autoroute en Suisse...ralentissement au passage de la douane, personne. Allez, on continue. Plein de bonne volonté, on cherche désespérément une place mais les 2 parking sont pleins. Un troisième est vide mais le prix nous fait reculer, un trottoir fera l'affaire. On est à 45 minutes du décollage et on a confondu embarquement et enregistrement, c'est la course. Arrivé en vue du comptoir, on est refoulé : il faut retirer une putain d'étiquette dans une machine récalcitrante, évidemment, il y a 3 codes possibles et le dernier est le bon. La file d'attente est longue, une explication de la dernière chance avec un employé nous permet d'enregistrer au dernier moment. Le voyage ne dépendant pas de nous, tout se passe à merveille.  Aprés une rapide étude de marché parmis les loueurs de voitures présents, on roule à gauche pour...un hotel. Le plus simple dans ce cas est de rouler tout droit jusqu'à le trouver. Au bout d'une 1/2 heure, on opte pour le "TravellerLodge", suffisament glauque pour ne pas étre cher, on y va. Hambuger délicieux et pint de brune, welcome in UK. Le décalage horaire nous mets sur pied de bonne heure pour tailler la route. Direction la ville de Birnam et le spot du Tube à la Newtyle Quarry. Le Tube doit étre une ancienne mine, de loin on dirait un dévers de 10 mètres mais arrivé à son entré, la falaise s'enfonce dans la terre de 30 mètres supplémentaire !

Vous avez toujours voulu savoir ce que ressentait une marmotte du fond de son terrier...C'est fait!
3 lignes dry sont tracées, let's go. Pas le choix, l'échauffement se fera dans la plus facile, Fast et Furious, le 10, testpiece de la falaise. 2 montées nous chauffent et je me lance dans "Torchlite", un 12 équipé par mon pote Malcom Kent en 2009.

Torchlite, le tracé de l'ouvreur.
Habitué aux grands moov de l'Usine, on n'est pas trop dérouté, les trous ici sont bons et moyen loin. Il y a bien longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de me battre dans un à-vue, je ne lâche rien. Arrivé à vue au relais original... qui a été démonté depuis l'ouverture, je capte pas trop si c'est tout droit ou à droite...et tombe comme un âne devant le relais suivant. Pas grave, la ligne est cool, je la retenterais demain.
Mon passage quelques années auparavant m'avait laissé auguré de la possibilité de tracer une voie dans ce trou à rat. Jon sort le perfo et c'est partit. Les spits sont rapidement posés du haut. Le taillage de la ligne se fera du bas, il ne faudrait absolument pas faciliter "Fast &Furious " et "Torchlite".

 On zig zag au mieux, le résultat nous plait, c'est l'essentiel !!! Une montée dans l'obscurité me fait vite comprendre que Jon c'est lacher sur l'avant-dernier moov, quelques essais sans réussites, une prise de "Fast" est à la même distance mais à l'horizontale, un bon balan et je réussis à y mettre le piolet. Allez on rentre. Un copain d'un copain Faceboock nous offre l'hébergement, autant dire qu'on sait pas du tout où on va. Simon Yearsley s'avère étre un hôte en or, Curry à volonté, dégustation de bières au pub et petit whisky au retour, la nuit sera bonne...malgré l'haleine fétide de mon voisin. Réveil toujours de bonne heure, aujourd'hui on a du boulot. Une montée dans le 10, puis je me colle au projet, le 1er moov me scotche. Une crise de nerf plus tard, je tombe enfin dans la 2 éme prise, c'est partit...mais pas chaud en force je rame, comble de la crise de nerf l'eau qui résurge du plafond coule sur ma lame et ruisselle sur mon manche...glissade désespérée, je suis dubitatif sur mes chances de réussite. Jon échoue au même mouv'. Les grimpeurs locaux se pointe, nous faisons la connaissance de Neil Silver et Pete Hill, les créateurs du STS, de Dennis le hollandais et de la machine locale Greg Boswell accompagné de notre sympathique hôte de la veille Simon.

Greg, La Machine locale. Ultra sympa, hyper motivé et jamais en retard pour boire un coup.
La cerise refaite, je me lance pour le 2éme essai, arrivé au même endroit, je place mon piolet différemment, un gros balan et me voici dans "Fast", 2 moov et je suis sur la dernière inverse, c'est encore dur mais ça fait, c'est  la chaîne. YESSSSSS!!!!! "DTS Spirit" est un 12 plutôt dynamique dans un style largement différent des lignes voisines, j'attends la répétition de Greg Boswell avec impatience. Malheureusement Jon ne fera pas mieux qu'au 1er run, il préfère se garder pour le lendemain. De mon coté, je repars pour torcher "Torchlite", arrivé au relais, je prolonge en passant le toit de "Too Fast"...et de 2 croix avec l'enchainement de "Training", D12- et de "Too Fast", D11 il y a 6 ans, la falaise est cochée ! Direction Glasgow pour l'étape finale du STS (Scottisch Tooling Series).
Topo du coin, made in Jon. Les 2 lignes de gauche ne sont pas des projets, juste des magnifiques lignes de libre...

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