Sur la liste des projets, cette face me trotte en tête de puis longtemps.
Les conditions météo sont réunis pour me dissuader de tenter une face plus exposée aux chutes de bouchons de neige soit un certain nombre dans le secteur. Super raide, le profil promet 5/6 longueurs bien physiques...si les fissures sont au rendez vous. La partie avale est compacte et peu fissurée, en plus une petite barre de surplomb me persuade facilement d'aller voir plus loin. La partie située en amont est marquée d'une tache grise claire, témoin d'un éboulement pas trop vieux. Son bord droit promet un dièdre fissurée. Le bas semble offrir une possibilité. Reste à connecter les deux et le tour sera joué!
L'approche, identique à celui de la goulotte Valéria, tout pile sous le gros sérac nous donne un rythme digne des meilleurs collants pipettes que l'on peut croiser, de plus en plus, en train de remonter la Vallée Blanche. La majorité de ces blaireaux doivent vraiment se croire rapides pour traverser des zones pareillement crevassées. Ils doivent s'imaginer passer aussi peu de temps sur les ponts de neiges moisis qu'un skieur qui descend! Evidemment, l'encordement est inexistant et l'écart entre chacune de ces truffes proche des 50 cm. Bel esprit toutefois à souligner car si le partenaire tombe, l'autre le suivra au fond du trou. Jusqu'à maintenant, ces idiots sont chanceux. Quelqu'un à dit que la montagne n'est ni juste, ni injuste ; elle est dangereuse. De mon coté, je dirais que cette population d’ignare a le cul bordé de nouilles.
Alex Buisse n'aurait pas pu me rencontrer pendant sa thèse sur les systèmes informatiques mais la présentation d'un livre dans un espace hautement culturel de la vallée fut l'occasion d'échanger nos 06. C'est d'ailleurs bien la seule chose que j'ai réussi à retenir de cette soirée car au final je n'ai jamais pû avoir le livre. Curieusement à 3 heures du matin, l'excuse de dire que j'étais là un bouquin n'était absolument plus crédible. En bonus, je rentrais à la maison avec la veste d'un autre, mais bon c'est pô ma faute, c'était une veste noire aussi.
Bref, nous voilà prêt à partir. L'attaque se fera par la goulotte Germain en serrant au mieux ses bords des fois que le petit sérac qui nous domine nous prendrait pour des quilles de bowling.
2 longueurs faciles nous pose au pied du mur.
Le cheminement de la suite est tout de suite exigeant : dalle délicate suivi d'un filet de glace, genre 15 cm de large, mais le plus marrant est de réussir à aller le chercher car il est derrière un gros arrondi de rocher absolument lisse. Deux ancrages"bons mais bof" réalisés à bout de bras et décalés loin à gauche oblige à laisser racler le corps en pendule, histoire de solliciter les pioches au minimum Reste 20 mètres de glace "assez moral" pour atteindre l'emplacement d'un relais.
La suite est une traversée par un placage pas très dense et heureusement pas trop raide.
L'issu de la voie est franchement incertaine car à ce stade j'aurais plutôt besoin d'une bonne paire de chausson pour espérer atteindre le salut vers la tâche claire. Désescalade et rappels concluront ce vague essai mais c'est pas grave de toute façon fallait venir voire!
(c) des belles photos : Mister Alex Buisse
Les conditions météo sont réunis pour me dissuader de tenter une face plus exposée aux chutes de bouchons de neige soit un certain nombre dans le secteur. Super raide, le profil promet 5/6 longueurs bien physiques...si les fissures sont au rendez vous. La partie avale est compacte et peu fissurée, en plus une petite barre de surplomb me persuade facilement d'aller voir plus loin. La partie située en amont est marquée d'une tache grise claire, témoin d'un éboulement pas trop vieux. Son bord droit promet un dièdre fissurée. Le bas semble offrir une possibilité. Reste à connecter les deux et le tour sera joué!
L'approche, identique à celui de la goulotte Valéria, tout pile sous le gros sérac nous donne un rythme digne des meilleurs collants pipettes que l'on peut croiser, de plus en plus, en train de remonter la Vallée Blanche. La majorité de ces blaireaux doivent vraiment se croire rapides pour traverser des zones pareillement crevassées. Ils doivent s'imaginer passer aussi peu de temps sur les ponts de neiges moisis qu'un skieur qui descend! Evidemment, l'encordement est inexistant et l'écart entre chacune de ces truffes proche des 50 cm. Bel esprit toutefois à souligner car si le partenaire tombe, l'autre le suivra au fond du trou. Jusqu'à maintenant, ces idiots sont chanceux. Quelqu'un à dit que la montagne n'est ni juste, ni injuste ; elle est dangereuse. De mon coté, je dirais que cette population d’ignare a le cul bordé de nouilles.
Alex Buisse n'aurait pas pu me rencontrer pendant sa thèse sur les systèmes informatiques mais la présentation d'un livre dans un espace hautement culturel de la vallée fut l'occasion d'échanger nos 06. C'est d'ailleurs bien la seule chose que j'ai réussi à retenir de cette soirée car au final je n'ai jamais pû avoir le livre. Curieusement à 3 heures du matin, l'excuse de dire que j'étais là un bouquin n'était absolument plus crédible. En bonus, je rentrais à la maison avec la veste d'un autre, mais bon c'est pô ma faute, c'était une veste noire aussi.
Bref, nous voilà prêt à partir. L'attaque se fera par la goulotte Germain en serrant au mieux ses bords des fois que le petit sérac qui nous domine nous prendrait pour des quilles de bowling.
2 longueurs faciles nous pose au pied du mur.
facile mais pas que.... |
vu du dessus, c'est différent non? |
La suite est une traversée par un placage pas très dense et heureusement pas trop raide.
L'issu de la voie est franchement incertaine car à ce stade j'aurais plutôt besoin d'une bonne paire de chausson pour espérer atteindre le salut vers la tâche claire. Désescalade et rappels concluront ce vague essai mais c'est pas grave de toute façon fallait venir voire!
(c) des belles photos : Mister Alex Buisse